Certains ont qualifié le métaverse d’avenir d’Internet, et il attire l’attention de grandes entreprises désireuses de profiter de la croissance rapide de la puissance de calcul dans la société moderne. Portez une attention particulière à un phénomène en croissance rapide qui a déjà commencé à montrer des signes des pièges potentiels contre lesquels nous vous avons mis en garde.
L’idée la plus précieuse de la fiction
Pour beaucoup, le concept de « métaverse » est encore flou, ainsi les ambitions du géant du web en la matière peuvent sembler surprenantes. L’expression « métaverse », contraction des mots « méta » et « univers », est apparue pour la première fois dans Le Samoura virtuel, un roman écrit par l’auteur américain de science-fiction Neal Stephenson et publié en 1992. , en réseau et entièrement immersif où les utilisateurs, représentés par un avatar, peuvent se déplacer et interagir en trois dimensions.
Apparition du fantôme de Second Life
Même au tournant du millénaire, grâce à Second Life, le métaverse avait dépassé le domaine de la fiction. Attirés par la perspective de discuter avec des gens de l’autre bout du monde, de concevoir des vêtements et de les échanger contre de l’argent réel, et d’assister virtuellement aux concerts de U2 et de Duran Duran, grâce au metaverse marketing, des millions d’internautes avaient afflué sur la plateforme révolutionnaire. Des centaines de marques ont déjà investi dans Second Life pour présenter leurs produits avant que le phénomène ne devienne viral. Les candidats à l’élection présidentielle de 2007 y ont débattu. L’ironie de l’histoire est que si ce monde dynamique et en constante évolution est tombé dans l’oubli, c’est principalement en raison de la montée en puissance d’un autre géant d’Internet : Facebook.
5G, le cloud et les casques VR
D’un point de vue technique, construire un métaverse est plus simple aujourd’hui qu’il y a 20 ans, grâce à des infrastructures numériques de plus en plus robustes. Les investissements dans l’infrastructure cloud devraient passer de 619 milliards de dollars en 2020 à 1 300 milliards de dollars en 2025, selon le cabinet d’études IDC. Dans le même temps, le déploiement en cours de la 5G promet des vitesses de transfert de données inégalées, indispensables pour tirer pleinement parti des nombreuses fonctionnalités du monde virtuel.
L’avènement du métaverse devrait s’accompagner d’une autre évolution majeure : l’immersion des utilisateurs s’étendra bientôt au-delà de l’écran classique du smartphone ou de l’ordinateur. Alors que la réalité virtuelle peine encore à s’imposer auprès du grand public, la plupart des acteurs de cette course sont certains qu’elle finira par l’emporter. Ainsi, Facebook a dépensé 2 milliards de dollars pour racheter des casques Oculus en 2014, et la société s’est récemment associée à Ray-Ban pour lancer des lunettes AR.
Une compétition féroce
L’équipe de Mark Zuckerberg considère peut-être le métaverse comme « le successeur de l’Internet mobile », mais elle n’est pas la seule à s’enthousiasmer pour ce marché émergent. Environ 350 millions de personnes à travers le monde jouent au jeu vidéo Fortnite, et la plateforme a déjà accueilli des concerts virtuels d’artistes comme Travis Scott et Ariana Grande et diffusé des bandes-annonces de films avant leur sortie officielle (comme Tenet, le dernier Christopher Nolan). Tim Sweeney, le créateur du jeu, a promis d’investir beaucoup d’argent pour transformer ce qui n’était autrefois qu’un jeu de combat en un environnement de réalité virtuelle.
Microsoft dispose également d’atouts non négligeables qui lui permettront de se hisser au premier rang des leaders de l’industrie. En plus de bien connaître le jeu vidéo Minecraft et le réseau social professionnel LinkedIn, il a passé ces dernières années à se perfectionner dans le cloud computing et la création de jumeaux numériques. Des efforts à plus petite échelle, comme le partenariat de BMW avec le géant du processeur graphique Nvidia pour créer des modèles virtuels de ses usines, devraient également proliférer. Enfin, des mastodontes chinois comme Alibaba, Tencent et TikTok manifestent également un sérieux intérêt pour l’espace. Ainsi, le marché annuel des métaux pourrait valoir 800 milliards de dollars (688 milliards d’euros) d’ici 2024, selon un récent rapport de Bloomberg Intelligence.
Sécurité dans le cyberespace et préoccupations environnementales
Cependant, les projets métaverses rencontrent encore de nombreux obstacles avant de pouvoir parvenir à une véritable démocratie. Il doit y avoir de solides garanties de sécurité numérique de la part de plates-formes responsables à une époque où les cyberattaques sont en augmentation, en particulier si les utilisateurs en viennent à dépendre des mondes virtuels même pour les aspects les plus banals de leur vie.
Une position avantageuse qui soulève des questions éthiques sous de nombreux angles. A l’heure où l’adaptation au changement climatique n’est plus un choix, la consommation énergétique massive nécessaire aux datacenters dédiés à ces univers devrait également être au cœur des préoccupations.